Chaque année, l'industrie chimique retire des centaines de produits qui semblaient jusque-là sans danger. La science semble confirmer les effets des pesticides sur le cerveau et les dommages qu'ils peuvent causer.
Les pesticides constituent un vaste groupe de composés chimiques hétérogènes. Malgré les grands avantages qu'ils apportent à l'agriculture, ils présentent également un grand risque pour la santé. Vous allez essayer de comprendre quels sont les effets des pesticides sur le cerveau humain.
Utilisés en agriculture pour éradiquer les insectes, les mauvaises herbes, les champignons ou les rongeurs, les pesticides permettent d'augmenter la production. Mais il y a un revers à la médaille : les effets des pesticides sur le cerveau et l'énorme risque pour la santé.
De vos jours, vous êtes constamment exposés à de nombreux produits chimiques. Souvent, les études en laboratoire sont insuffisantes pour écarter leurs effets toxiques. Parfois, en effet, le pesticide lui-même n'est pas nocif, mais il le devient en combinaison avec d'autres substances. À long terme, ces composés ont des conséquences dévastatrices pour l'organisme.
Les effets des pesticides sont particulièrement graves chez les enfants. L'exposition à des contaminants chimiques, même à de faibles niveaux, peut affecter le développement du cerveau. Cela se produit également pendant la gestation. Évidemment, plus le temps d'exposition est long, plus les dommages sont importants.
Certaines de ces substances contribuent à l'apparition de troubles permanents, notamment des déficits d'attention. Le cerveau en développement est très vulnérable aux effets des produits chimiques.
Effets des pesticides sur le cerveau : les premières études
La biologiste spécialiste de la conservation a publié le livre Printemps silencieux. Depuis lors, il est considéré comme le premier livre à contribuer à la formation de la conscience environnementale moderne. Pour la première fois, elle a traité des effets nocifs des pesticides sur l'environnement. Le sujet a alarmé la population américaine, à tel point que le gouvernement américain a été contraint d'interdire l'utilisation du DDT.
De nombreuses études ont porté sur les effets des pesticides sur le cerveau. Un groupe de scientifiques a réussi à démontrer que l'exposition prolongée aux pesticides organochlorés produit des altérations du système nerveux central (SNC).
Conséquences d'une exposition prolongée aux pesticides
Les pesticides sont toxiques pour les humains et les animaux. Certaines toxines, en fait, sont si puissantes qu'il suffit d'une petite dose pour qu'elles soient mortelles. Il existe également des toxines moins agressives qui ne causent pas de dommages immédiats. Dans ces cas, cependant, le risque provient d'une exposition prolongée à la substance.
Les toxines des pesticides peuvent rester longtemps dans l'organisme et provoquer différentes réactions. Ces réactions dépendent de plusieurs facteurs : la durée de l'exposition, le type de pesticide et la résistance personnelle aux produits chimiques.
Pesticides et maladie d'Alzheimer
De nombreux scientifiques du monde entier se consacrent à l'étude de cette difficile maladie neurodégénérative. Grâce à leurs recherches, nous le connaissons de mieux en mieux.
La revue JAMA Neurology a publié une étude mettant en évidence la relation entre l'environnement et la maladie d'Alzheimer. L'étude a permis de déterminer que l'exposition à des pesticides tels que le DDT augmente le risque d'apparition de la maladie. Il était généralement utilisé contre les parasites et pour traiter une substance appelée dicofol.
Pour confirmer la relation entre la maladie d'Alzheimer et les pesticides, deux groupes de patients souffrant de cette maladie neurodégénérative ont été analysés. L'étude a montré que les patients présentant des niveaux élevés de pesticides dans le sang avaient souffert de troubles cognitifs plus graves que les autres. Alors que les membres du second groupe, tout en manifestant la maladie, ne présentaient pas de toxines dans le sang.
Ce sont des données très intéressantes concernant les effets des pesticides sur le cerveau, mais elles ne peuvent expliquer que quelques cas d'Alzheimer. Cependant, ils mettent en évidence la relation directe entre les pesticides et cette redoutable maladie neurodégénérative.
Pesticides et autisme
Si l'autisme a une importante composante génétique, il est également influencé par l'environnement. L'un des facteurs de risque qui augmente les chances d'en souffrir est l'exposition aux pesticides pendant la grossesse. Une étude de l'université de Californie a mis en évidence le lien entre l'exposition à ces substances et à d'autres substances toxiques et la grossesse.
Selon des études, les pesticides peuvent notamment modifier la méthylation de l'ADN du placenta. Cela altère le développement du fœtus. En outre, les risques de souffrir d'autisme augmentent de façon exponentielle.
Pesticides et maladie de Parkinson
La maladie de Parkinson est également une affection neurodégénérative chronique. Elle se produit en raison de la destruction des neurones agissant dans le système nerveux central, et ses causes sont encore inconnues. L'importance de ces neurones réside dans le fait qu'ils utilisent la dopamine comme principal neurotransmetteur. Et c'est grâce à la dopamine que notre corps reçoit les informations dont il a besoin pour bouger.
Dans une étude, le docteur et son équipe de scientifiques ont confirmé ce qui avait déjà été spéculé : l'un des effets des pesticides sur le cerveau est une probabilité accrue de souffrir de la maladie de Parkinson. Mais de nombreuses autres études épidémiologiques sont arrivées aux mêmes conclusions. En bref, certaines substances toxiques peuvent provoquer les symptômes de cette maladie.
Il est clair que l'utilisation des pesticides est un sujet qui suscite des débats. De plus, il semble que les études confirment de plus en plus les effets néfastes de ces produits. D'une part, ce sont des substances indispensables à l'agriculture moderne. En revanche, il est désormais reconnu qu'ils provoquent des maladies graves. Alors, cela vaut-il la peine de les utiliser ? Le débat fait toujours rage, tout comme les recherches sur le sujet.